La démarche Bretagne 2030 proposait à toutes les Bretonnes et les Bretons et plus largement à tous ceux qui aiment la Bretagne de dessiner le visage qu’ils souhaitent pour elle en 2030. Elle a ainsi pris des formes diverses afin que chacun puisse s’exprimer quel que soit son rôle ou son statut sur le territoire ou ailleurs. La démarche a permis de donner la parole à plusieurs milliers de personnes.
12 réunions publiques dans toute la Bretagne
+ de 900 contributions sur le portail J'en parle®
1 appel à création multimédia auprès des jeunes
1500 participants actifs sur le web et en réunions publiques, 30 000 visiteurs sur le portail de conctribution
2e Séminaire interne à la Région, Rennes.
les « Ambassadrices Bretagne 2030 » vont à la rencontre des jeunes bretons du territoire.
Enquête par et auprès des étudiants
Un appel aux exprits créatifs lancé auprès des Bretons âgés de 15 à 29 ans ouvert à toutes les formes d'expressions.
Soirées débats à Lannion, Dinan, Saint-Brieuc, Quimper, Carhaix, Brest, Redon, Rennes, Fougères, Lorient, Pontivy, Vannes, Nantes
Rencontre avec les bretons d'Ile-de-France,Paris
Rencontre-débat au festival des insulaires, Ouessant
Séminaire interne à la Région, Rennes
Rencontre des Territoires, Saint Brieuc
Groupe de réflexion du Conseil Régional des Jeunes.
C’est avant tout
Cette identité renforcée permettra d’assurer la cohésion sociale, de bien accueillir les nouvelles populations immigrantes et participera au développement économique de la Région.
Les participants souhaitent aussi que
Selon les participants, la Bretagne a également les ressources pour démontrer sa capacité d’ouverture et ce, non pas seulement dans un cadre restreint, mais aussi largement dans le Monde (Pays émergents et Amériques). En ce sens, pour les participants, la Bretagne, jusque-là assez terrienne, doit se tourner vers une de ses grandes particularités : la mer. Véritable ouverture sur le reste du monde, ils suggèrent qu’en 2030, la Bretagne développe les relations avec les autres régions maritimes, en misant sur les « autoroutes de la mer ». Les participants mettent aussi en avant la « diaspora » bretonne comme atout pour se faire connaître dans le monde, d’un point de vue économique et culturel et pour nouer des relations.
Ce qui est en cause, c’est le risque de polarisation des activités et des personnes sur quelques espaces géographiques au détriment de tous les autres. Les villes moyennes apparaissent source de richesses pour la Bretagne qui a su les développer. Pour autant, il émerge la volonté d’une véritable réflexion sur une métropolisation intelligente, comme enjeu en termes d’aménagement du territoire et de choix structurants.
Les participants font le lien entre équilibre du territoire et cohésion sociale, considérant que le lien social et la solidarité se vit et se mesure à un niveau local. La cohésion sociale maintenue en 2030 dépendra des choix réalisés en termes d’aménagement et d’investissement. Les services publics majeurs doivent être assurés pour tous, notamment en termes de santé et de déplacements.
La crainte porte sur le « bétonnage des côtes » lié, selon les participants, à une surpopulation, au tourisme et au surdéveloppement des ports de plaisance. Il en va du paysage de la Bretagne mais aussi de la capacité à préserver le foncier pour la production agricole et des espaces pour les activités liées à la mer (ex : ostréiculture). « Conserver la mer comme espace de rêve en gardant la diversité des paysages, des habitants et des activités ».
Les participants considèrent qu’un territoire connecté est indispensable à un territoire équilibré, « il n’y a pas d’équité sur le territoire sans accessibilité pour l’ensemble des acteurs ». Ils soulignent que le caractère péninsulaire de la Bretagne reste un déterminent majeur et le restera encore longtemps, quels que soient les progrès de toutes les formes de communication. Ils insistent sur le lien entre les enjeux de connexion avec le reste du monde et de communication au sein même de l’espace régional.
Le risque de la désindustralisation est très largement ressenti. Les participants perçoivent bien la menace d’une région qui n’aurait plus de production, ni de création de richesse. Le modèle d’une économie totalement dépendante des activités résidentielles est majoritairement rejeté. En même temps, les participants ont une analyse très critique du fonctionnement actuel de l’économie mondialisée et hyper financiarisée. Ils la perçoivent comme destructrice de valeur et comme une menace pour le bien être. En ce sens, ils préconisent, pour 2030, une diversité des filières économiques de la Bretagne ainsi qu’une diversité au sein de chaque filière, de manière à s’assurer une forme d’autonomie dans ses ressources, la création d’emplois et une reconnaissance dans ses compétences. Cette ambition pour 2030 semble tout à fait possible au regard des nombreuses opportunités qu’offre la Bretagne, que ce soit dans le domaine industriel ou tertiaire.
Les participants mettent en avant, pour 2030, un modèle économique qui, tout en conservant ses socles d’activités, proposera un modèle de production non plus intensif mais davantage tourné vers la qualité et pour lequel la Bretagne sera reconnue. D’abord, il s’agit d’exploiter les ressources tout en assurant leur renouvellement et en respectant l’équilibre naturel. C’est aussi la capacité à diversifier les productions et à valoriser la qualité du produit. La logique de circuits courts (le rapprochement entre producteur et consommateur) est, pour une grande partie des participants, à développer, tout en veillant à anticiper les problèmes de ressources et d’approvisionnements qui peuvent en découler. La logique de circuits-courts prend tout son sens lorsque les acteurs du territoire travaillent en synergie.
Les participants considèrent la situation actuelle défavorable au développement de la Bretagne. Ils déplorent une Bretagne administrative non conforme à l’histoire et à la réalité identitaire et géographique. Ils regrettent par ailleurs une organisation administrative et politique ne donnant pas les moyens au Conseil régional de ses ambitions, notamment en comparaison des modèles des autres pays européens. Ils considèrent cette situation comme un réel et très profond handicap. A toutes les questions et enjeux posés, que ce soit en matière de cohésion sociale, de développement économique, de cohérence territoriale ou de rayonnement international, ils mettent en avant la nécessité d’une Bretagne unie et réunie.
Une grande majorité de participants se dit favorable à ce que la Bretagne, aujourd’hui à quatre départements, soit élargie à cinq départements avec l’intégration de la Loire-Atlantique. Une manière de peser davantage est également de réfléchir aux partenariats et aux alliances extraterritoriales possibles, qui permettraient d’atteindre une « taille critique" en terme de visibilité « La Bretagne est une péninsule mais pas un « finistère » : elle sera ouverte sur le Monde en 2030 ».
Ils sont partisans d’une plus grande visibilité des institutions fortes du territoire, ce qui signifierait d’en réduire le nombre et d’en élargir les missions, dans une logique de simplification du « millefeuille administratif ». Plus globalement, ils se disent attachés à ce qu’il y ait un rapprochement entre les lieux de décisions et le local.
La Région doit quant à elle, assurer une synergie entre les territoires bretons et réduire les logiques de compétition entre les villes.
Enfin, de nombreux participants souhaitent que la démocratie locale prenne une vraie place au sein de la Bretagne de 2030, de manière à ce que les décisions soient en meilleure adéquation avec les besoins et attentes des acteurs du territoire « Oui, j’ai confiance en l’avenir, si les citoyens s’en mêlent ».
En lien avec la politique régionale en faveur de la jeunesse, la collectivité a souhaité porter une attention particulière à la participation des jeunes à la démarche Bretagne 2030. Des jeunes Bretons aux profils variés ont ainsi été mobilisés dans cette démarche au travers d’une approche « pair à pair » par l’intermédiaire de deux ambassadrices Bretagne 2030 qui sont allées à la rencontre des jeunes. La matière recueillie vient ainsi alimenter le débat général et donner une place aux jeunes dans la construction de la vision de la Bretagne de 2030.
Les jeunes ont pu s’exprimer dans la rue, sur les salons étudiants, en participant à un micro-trottoir, ou encore dans des structures jeunesse (Foyers de Jeunes Travailleurs, missions locales,…) via des ateliers de création d’une « Une de journal » qui serait publiée en janvier 2030. Enfin, les jeunes lycéens ont pu également participer à ce projet lors d’une journée « jeunes santé environnement » organisée par la Région Bretagne.
Au total, environ 150 jeunes, de 16 à 26 ans, ont exprimé personnellement et collectivement leurs souhaits et leurs craintes pour la Bretagne de 2030.
Lire la synthèse Une de journal Bretagne 2030
La Région a mis au point un partenariat avec le Master urbanisme et aménagement, spécialité Aménagement et collectivités territoriales (ACT) de l’Université Rennes 2. Quatre étudiants ont organisé un atelier lors du workshop organisé par l'IAUR (Institut d'aménagement et d'urbanisme de Rennes) début novembre 2013. A partir des propositions formulées, ils ont diffusé une grande enquête auprès des étudiants bretons, afin de sonder leurs opinions sur les scénarios d’avenir pour la Bretagne. Le questionnaire, ouvert du 2 au 16 décembre 2013, a reçu près de 3000 réponses. Les résultats sont à retrouver dans le cahier de concertation. Ils ont également accompagné les étudiants de Brest dans l’organisation d’un atelier consacré à Bretagne 2030, en janvier 2014.
Compte rendu - étudiants de Brest Compte rendu - étudiants de Rennes